Pompe à chaleur

Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur ?

La pompe à chaleur (PAC) utilise deux sources d’énergie : l’électricité (qui alimente son compresseur) et l’air extérieur (dont elle capte les calories).

Son fonctionnement comporte plusieurs étapes :

1 – L’évaporateur absorbe la chaleur contenue dans l’air extérieur et la convertit en vapeur.

2 – Ensuite, la vapeur produite est acheminée vers le compresseur (alimenté en électricité), qui la transfère vers le condenseur.

3 – La vapeur, au contact de l’eau des radiateurs, devient alors liquide, libérant de la chaleur qui sera utilisée pour l’alimentation du système de chauffage et pour la production d’eau chaude sanitaire.

Ce système de chauffage s’inscrit également dans une démarche écologique, de par son utilisation des énergies renouvelables (air, sol, et eau) et de sa non émission de gaz à effet de serre.

Comment choisir la PAC la plus adaptée à mes besoins ?

Lors du choix d’une PAC, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • Les fonctionnalités : climatisation et chauffage (dans le cas d’une pompe à chaleur air-air) ou chauffage et production d’eau chaude sanitaire (dans le cas d’une pompe à chaleur air-eau),
  • La marque (le fabricant et le modèle choisis vont avoir un impact sur le prix total du devis),
  • La puissance : plus elle est élevée, plus la pompe à chaleur sera coûteuse. Celle-ci sera également déterminée en fonction des déperditions de chaleur de votre habitation. 

Combien ça coûte ?

Le prix d’une pompe à chaleur oscille entre 10 000 et 16 000 euros sans les aides mises en place par l’État.

Votre pompe à chaleur sera plus ou moins coûteuse, selon les critères suivants :

  • Le type de pompe à chaleur choisi : aérothermique, géothermique, ou hybride
  • La superficie et la hauteur du logement concerné,
  • La zone du logement concerné (H1, H2, ou H3) et les températures annuelles de celle-ci,
  • Vos habitudes de consommation et le nombre de personnes qui composent votre foyer.

Il est donc assez difficile de donner une moyenne des coûts de consommation d’une PAC mais ils sont en moyenne de 1000 euros par an. 

Afin de vous faire un ordre d’idée, vous pouvez multiplier le coefficient de performance de votre PAC par la surface habitable de votre logement.

Notre domaine de compétences : les CEE

Parmi toutes les aides dont elle bénéficie, la pompe à chaleur est éligible aux Certificats d’économies d’énergie (CEE). Les CEE ont été mises en place en 2006 par le gouvernement dans le but d’accélérer la transition énergétique.

Ce dispositif impose aux principaux fournisseurs d’énergie (appelés « les obligés ») de financer des travaux permettant des économies d’énergie, sous peine d’une amende.

Le montant de l’incitation dépend de la nature des travaux concernés et du niveau de ressources des ménages (avec un bonus pour les ménages très modestes intitulé « CEE précarité énergétique »).

Tous les propriétaires ou locataires d’un logement qui a été achevé depuis plus de 2 ans sont éligibles aux CEE.

À combien ai-je droit avec les CEE ?

Selon les revenus du ménage concerné, vous pouvez toucher :

  • 2 500 € à 4 000 € pour l’installation d’une pompe à chaleur air-eau, eau-eau ou hybride,
  • 50 € à 100 € pour l’installation de radiateurs électriques performants,
  • 2 500 € à 4 000 € pour l’installation d’une chaudière biomasse performante,
  • 2 500 € à 4 000 € pour l’installation d’un système solaire combiné,
  • 600 € à 1 200 € pour l’installation d’une chaudière à gaz à très haute performance énergétique,
  • 500 € à 800 € pour l’installation d’un appareil de chauffage au bois très performant,
  • 450 € à 700 € pour le raccordement à un réseau de chaleur EnR&R,
  • 50 € à 100 € pour l’installation de radiateurs électriques performants,
  • 500 à 800 € pour le remplacement d’un équipement de chauffage au charbon par un appareil de chauffage au bois très performant,
  • 450 à 700 € pour le remplacement, dans un bâtiment collectif, d’un conduit d’évacuation des produits de combustion incompatible avec des chaudières individuelles au gaz à condensation.

Les changements à venir pour cette 5ème période des CEE

La 5ème période des CEE a commencé en janvier 2022 et s’achèvera le 31 décembre 2025. 

Cette nouvelle période est marquée par de nombreux changements :

  • Une hausse du volume d’économies d’énergie : l’objectif à réaliser est désormais de 2 500 TWhc sur 4 ans, 
  • La prolongation des « coups de pouce » en cas de remplacement d’un chauffage fonctionnant au gaz ou au fioul par des énergies renouvelables ,
  • La prolongation des « coups de pouce » pour toute rénovation globale d’une habitation.

L’isolation : la clé de l’efficacité de toute rénovation énergétique

Aujourd’hui en France, 2 maisons sur 3 ont été construites avant 1974. Or, il n’existait à cette époque aucune réglementation thermique, ce qui explique pourquoi la plupart des habitations françaises sont de vraies passoires thermiques.

Ainsi, dans une habitation mal isolée, la chaleur s’échappe par :

  • le sol,
  • les murs,
  • les fenêtres,
  • la cheminée,
  • la ventilation,
  • la toiture.

La toiture représente à elle seule 25 à 30% des pertes de chaleur. Les murs, quant à eux, représentent à eux seuls 20 à 25% des déperditions de chaleur. C’est pourquoi l’isolation des combles et des murs est indispensable et doit être l’étape numéro une dans chaque projet de rénovation énergétique. Il faut également noter que si vous réalisez vos travaux d’isolation après la pose de votre pompe à chaleur, celle-ci sera surdimensionnée après les travaux d’isolation. Cela peut engendrer des frais en plus avec à la clé une usure plus rapide de celle-ci.

Il est donc nécessaire de faire appel à un expert pour vous conseiller. L’entreprise ISOVA, partenaire de Save Energy et certifiée RGE, vous conseille et vous accompagne du début à la fin dans vos démarches administratives.

Le Diagnostic de Performance Énergétique

On mesure la consommation énergétique d’un logement ainsi que la quantité d’émissions de CO2 grâce au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Celui-ci est indiqué par une note en lettres allant de A à G et est valable 10 ans.

Il est obligatoire pour les personnes souhaitant louer ou vendre leurs biens. Par ailleurs, à partir d’avril 2023, les logements classés F ou G devront aussi être accompagnés d’un audit énergétique (diagnostic plus complet indiquant les travaux de rénovation énergétique à mener pour améliorer le confort thermique du logement).

Les entreprises ayant plus de 250 salariés, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions d’euros et dont le bilan est supérieur à 43 millions ont également l’obligation de réaliser un audit énergétique. Celles qui possèdent la certification ISO 500001 sont les seules qui peuvent déroger à la règle.

Les coûts d’un audit énergétique et d’un DPE

Chez un particulier, l’audit énergétique oscille entre 1000 et 1500 euros. 

Cependant, pour la réalisation de celui-ci, les ménages peuvent toucher (peu importe le type de travaux réalisés) :

  • 500 euros en cas de revenus très modestes,
  • 400 euros en cas de revenus modestes,
  • 300 euros en cas de revenus intermédiaires,
  • 0 euro en cas de revenus supérieurs.

Afin de bénéficier de cette aide financière, il faut réunir les conditions suivantes :

  • Être propriétaire occupant ou bailleur d’un logement construit depuis 15 ans minimum,
  • Le logement concerné doit être occupé en tant que résidence principale,
  • L’audit doit être réalisé par un expert certifié,
  • La demande de subvention doit être faite avant une quelconque autre démarche.

Pour une entreprise ou une copropriété, celui-ci peut atteindre les 10 000 euros.

L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) aide cependant les entreprises et peut prendre en charge :

  • 50 % pour les grandes entreprises (hors audits obligatoires),
  • 60 % pour les moyennes entreprises,
  • 70 % pour les petites entreprises.

Le coût du DPE se situe plutôt aux alentours de 200 euros en moyenne. Il est à la charge du propriétaire (n’hésitez donc pas à le réclamer avant l’achat ou la location d’un logement) et doit absolument être réalisé par un professionnel habilité, reconnu par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC).